
Lancé le 15 septembre 2005 par le Français Tariq Krim, Netvibes, l'agrégateur de flux RSS racheté en 2012 par le groupe Dassault Systèmes, a définitivement fermé ses portes ce lundi 2 juin 2025.

Cette fermeture s'inscrit dans une tendance amorcée il y a plusieurs années. En effet, les flux RSS ne sont plus aussi populaires. Historiquement associés à la transition entre le Web 1.0 et le Web 2.0, ils permettaient aux utilisateurs de s’abonner à des contenus dynamiques, de recevoir des mises à jour en temps réel et de personnaliser leur veille. Ils illustraient parfaitement les principes du Web 2.0 : interaction, agrégation et personnalisation de l’information. Supplantés par les réseaux sociaux — devenus les principaux canaux de diffusion d'actualité et de veille pour de nombreux internautes —, les flux RSS ont aussi souffert de l’émergence des notifications push et des applications mobiles.
Un premier coup de semonce pour les agrégateurs est survenu à l’été 2013 avec la fermeture de Google Reader, suivie de celle d’iGoogle. Bloglines a disparu en 2015, AOL Reader en 2017, Digg Reader en 2018 : la liste des services disparus s’est allongée.

Pour ma part, j'avais découvert ce site en 2007, et c'était mon principal outil de veille sur l’actualité au sens large. Au fil du temps, j'avais constitué une importante collection de flux RSS issus de divers sites glanés au gré de mes visites. Sa fermeture est un vrai coup dur, car c'était ma seule source d'information (ça, et mon Minitel).
J'ai donc cherché des alternatives, notamment en lisant les commentaires de cet article : Netvibes, c’est fini… Les agrégateurs en mode Highlander ? Mon choix s'est porté sur FreshRSS, une solution open source développée par un Français, Marien Fressinaud, qui a le bon goût d’être auto-hébergeable et de pouvoir se synchroniser avec une application mobile tierce.

Parce que cela peut en intéresser d'autres — et aussi parce que ça m'a tenu éveillé jusqu'à 2h30 hier soir — voici, en grandes lignes, comment j'ai procédé (avec l'aide de Perplexity.ai) pour auto-héberger FreshRSS sur mon NAS Synology et y accéder depuis un sous-domaine de l’un de mes domaines perso chez OVH.
- Installation de FreshRSS via le Container Manager (ou Docker).
- Pensez à bien ajouter les deux volumes :
- /volume1/docker/freshrss/data → /var/www/FreshRSS/data
- /volume1/docker/freshrss/extensions → /var/www/FreshRSS/extensions
- Mappez un port local (ex : 9009) vers le port 80 du conteneur.
- Ajoutez les variables d’environnement recommandées :
- CRON_MIN=*/20
- FRESHRSS_ENV=production
- LISTEN=0.0.0.0:80
- TRUSTED_PROXY=IP_de_votre_NAS_ou_proxy
- Pensez à bien ajouter les deux volumes :
- Sécuriser l’accès
- Installez un certificat SSL sur le NAS. Je vous recommande la lecture de ce tutoriel : Renouvellement automatique d’un certificat Let’s Encrypt DNS Challenge et NAS Synology DSM
- Configurez le proxy inversé DSM pour accéder à FreshRSS via HTTPS (comme son nom l'indique, redirigez le sous-domaine vers votre conteneur local et son port).
- Automatiser l’actualisation des flux via un cron :
docker exec freshrss php /var/www/FreshRSS/app/actualize_script.php
- Ajouter des extensions : pour installer une extension (ex : Auto-Refresh), clonez le dépôt dans /volume1/docker/freshrss/extensions/ puis redémarrez le conteneur.
- Installation de l'application FeedMe
- Définir un mot de passe API pour la connexion avec FeedMe
Et voilà à vous le doux parfum des années 2000-2010 !
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