
Arizona Sunshine Remake
Page 1 : Le test
La campagne :
Quelques mots sur la campagne pour ceux qui n'ont pas joué à la version d'origine. Vous incarnez un survivant dans un monde post-apocalyptique infesté de zombies. Aucune information ne vous est donnée sur l’identité de votre personnage, ni nom, ni passé. On se réveille dans un campement perdu au beau milieu du désert arizonien, et notre personnage cherche simplement à survivre et espère son salut guidé par une émission de radio.

Guidé par l’espoir de trouver d'autres survivants, votre personnage se lance dans une traversée de l’Arizona au travers de 9 chapitres, visitant des lieux typiques du genre : désert aride, routes abandonnées, mines sombres, petits villages en ruine, et bien sûr, une base militaire.

Tous ces lieux sont fort logiquement infestés de zombies, affectueusement surnommés "Fred" ou "Freddies" par votre héros. Ce dernier adopte un ton sarcastique et grinçant, parfois vulgaire, qui tranche agréablement avec la tension ambiante. Cette narration à la première personne, ponctuée de monologues absurdes, contribue à rendre le jeu étonnamment fun, malgré le contexte sinistre.
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Les cartes restent relativement petites et linéaires, avec un level design souvent orienté "couloir", absolument fidèle du jeu d’origine. Il faut souvent se frayer un chemin à travers des hordes de morts-vivants, dans des scènes de défense assez classiques pour le genre. Quelques séquences vous demanderont de fouiller pour trouver un objet ou une clé, mais rien de véritablement complexe ou frustrant.

L’arsenal s’étoffe progressivement : on commence avec des pistolets de base, pour débloquer plus tard des revolvers, des fusils à pompe, des mitraillettes, voire des armes lourdes. Les munitions sont limitées et divisées en plusieurs types : balles pour armes de poing, cartouches pour fusils à pompe, munitions pour fusils d’assaut, etc. Elles sont disséminées dans des coffres de voiture, des placards, ou sur des étagères. Il faut donc composer un inventaire équilibré, sous peine de se retrouver avec une arme sans munitions en plein affrontement.

Le système de santé est lui aussi assez classique : pas de régénération automatique. Pour se remettre sur pied il faudra donc trouver dans la nourriture : steak, saucisse (désolé les vegans) que vous trouverez assez logiquement sur des grills ou dans des frigos.

Comptez environ 4 à 5 heures pour boucler la campagne en mode histoire (difficulté la plus facile), et davantage si vous augmentez la difficulté. En coop, la progression se fait naturellement, même si la difficulté s’adapte à la présence d’un deuxième joueur.

Les améliorations :
Arizona Sunshine premier du nom souffrait de nombreux défauts, que ce soit au niveau graphique ou au niveau du gameplay, notamment plombé par des bugs de collision (putains de portes...). Arizona Sunshine Remake reprend l’intégralité des améliorations apportées par Arizona Sunshine 2, ce qui permet de gommer en grande partie les imperfections du jeu original.
Les graphismes :
Commençons par le plus visible : les graphismes. Bien que Arizona Sunshine Remake tourne toujours sous Unity, il s’agit ici d’une version largement modifiée du moteur. Le résultat est clairement à la hauteur des standards actuels : textures plus fines, modélisation retravaillée, effets de lumière convaincants, particules dynamiques lors des explosions, et mention spéciale à l’eau, vraiment réussie. Bref, un lifting plus que bienvenu. Voici d’ailleurs quelques comparaisons entre la version originale native Quest 2, la version PCVR et le Remake – et le gap est indéniable.Vous trouverez d'autres captures dans la galerie avec des noms distincts : quest2, PCVR et remake, mais même sans ça, vous retrouverez facilement.
Scène de départ :
Quest 2 Natif VS PCVR :
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Quest 2 Natif VS Remake :
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PCVR VS Remake :
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Le BBQ
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Fusil de snipe
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Station radio :
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Mais ce n’est pas qu’un simple coup de peinture. Le remake bénéficie aussi du GORE-geous VR, un nom marketing qui cache un système de démembrement avancé. Les "Freddies" peuvent désormais perdre des membres de manière plus réaliste, avec éclaboussures de sang dynamiques, impacts localisés, des déformations crédibles, et laissent même apparaître des moignons sanguinolents et des fragments d'os ! C’est crade, c’est fun, et ça donne une vraie sensation de puissance lors des combats rapprochés.

Le gameplay :
C’est peut-être ici que la transformation est la plus radicale. Entre 2016 et 2024, la VR a beaucoup évolué, et Arizona Sunshine Remake en tient compte.

Premier changement majeur : le système de rechargement. Si vous le souhaitez, vous pouvez conserver le système "arcade" d’origine (rechargement rapide en tapant son torse), mais il est désormais possible d’opter pour un mode "réaliste". Cela signifie éjecter le chargeur manuellement, saisir un nouveau chargeur dans sa sacoche, l’insérer dans l’arme, puis tirer la culasse.

Dit comme ça, ça semble gadget… mais en pleine attaque de horde, c’est une toute autre histoire. La panique peut vite s’installer, et ces manipulations ajoutent énormément à l’immersion. Honnêtement, ce système à lui seul justifie de relancer le jeu.

Autre nouveauté bienvenue : la tenue d’arme à deux mains, qui améliore la stabilité et la précision des tirs. On peut également enfin engager des combats au corps à corps : machette, pied-de-biche, objets contondants, voire même crosse du fusil, tout est bon pour se défendre. Là encore, ce n’est pas un simple ajout cosmétique : les affrontements deviennent plus dynamiques et variés, surtout dans les espaces confinés.

La gestion de l’inventaire a elle aussi été revue. Adieu le sac à grenades automatique : désormais, les grenades (ou la nourriture !) doivent être rangées dans les compartiments situés sur vos poignets. Or, ces emplacements sont limités, il faudra donc faire des choix stratégiques entre consommables et armes de corps à corps. Concernant les armes à feu, vous pouvez en tenir une dans chaque main (quelle que soit leur taille), en garder une dans le dos, et deux sur les hanches, soit un total de 5 armes maximum. La permutation entre ces armes fonctionne globalement bien, mais elle reste parfois perfectible : il arrive fréquemment de lâcher une arme par erreur en essayant d’en attraper une autre.

Toujours du côté des petits défauts, la gestion des collisions reste légèrement capricieuse : certaines armes, notamment les fusils longs, peuvent facilement tout faire tomber autour de vous. Cela dit, ça reste très tolérable... Et surtout, la gestion des portes a enfin été corrigée !!! Et rien que pour ça, merci Vertigo !
Quelques mots sur le multi :
Sur ce point, Arizona Sunshine Remake reste fidèle à l’original, tout en apportant une nouveauté bienvenue : le crossplay entre PSVR2, Quest et PCVR, là où le premier opus ne le permettait pas. Je vais donc évoquer mon expérience sur la version d'origine, mes compagnons de jeu habituels — Olivier, Yann, et le plus fidèle d’entre eux, Christophe — n’ayant pas encore craqué pour cette refonte.
Il est possible de jouer la campagne en coop à deux, ce qui renforce clairement le fun et les possibilités de blagues. Le jeu propose aussi un mode Horde à quatre joueurs. Pour rappel, le principe est simple : survivre le plus longtemps possible face à des vagues de zombies toujours plus nombreuses, avec des ressources limitées sur une carte fermée. Un mode plus axé sur la coordination et la performance que sur la narration.

Personnellement, je reste assez peu client de ce mode. Il y a une dimension psychologique : autant la campagne coopérative se termine généralement sur une victoire, autant la Horde finit inévitablement par la mort de tous les coéquipiers. Et pour mon petit cœur de millénial, il est tout de même plus agréable de conclure sur un succès que sur une boucherie finale. Cela dit, ce choix de game design est assumé et séduira les amateurs de défi pur et dur.

Enfin, petit appel du pied, donc, à mes compagnons de jeu : Vertigo Games a annoncé l’arrêt du support multijoueur de la version originale dès le 1er juillet 2025, suite à la fermeture du service UNET. Autrement dit, plus de coop en ligne possible… sauf si vous passez au Remake !
Parlons argent !
N’y voyez pas encore un appel du pied... quoique ! Le remake est proposé à 29,99 € hors promotion, ce qui peut sembler élevé pour une simple mise à jour, même si celle-ci est particulièrement réussie. Cette tarification pourrait freiner certains joueurs, surtout ceux ayant déjà écumé l’original. Pour autant, à ce prix vous aurez les 2 DLC inclus ce qui est déjà mieux.
Mais Vertigo Games a eu la bonne idée de penser aux vétérans du premier épisode : si vous possédez le jeu original, l’upgrade vers le Remake ne vous coûtera que 9,99 €. Un geste commercial suffisamment rare pour être salué, qui montre un certain respect envers la communauté initiale. On est loin des remasters paresseux vendus plein pot.

Ce choix tarifaire intelligent permet d’atténuer la frustration liée à l’arrêt prochain des serveurs multijoueur sur la version d’origine, évoquée précédemment. En somme, c’est une manière élégante de dire : « Merci, et rejoignez-nous sur la nouvelle version. Allez, vient on est bien ! »
- Très bon
- 8
Certes, la structure reste linéaire, le level design ne révolutionne rien, et quelques bugs de collision subsistent. Mais le plaisir est bel et bien là — et le nouveau système de rechargement, surtout en pleine panique, vaut à lui seul le détour. Qui plus est, le tarif proposé est plus qu’honnête pour les joueurs de la première heure.
En somme, que vous ayez déjà écumé les terres désertiques de l’Arizona ou que vous découvriez les Freddies pour la première fois, vous auriez tort de passer à côté. Vertigo Games signe ici un remake qui donne vraiment envie de remettre le casque.
Points faibles :
| Points forts :
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