South Park : L’annale du destin
Page 1 : Le test
Douchebag begins
"L'anale du destin" commence là où le "Bâton de vérité" nous avait laissés, c'est à dire avec le nouveau (que vous incarnez de nouveau) en Roi connard. La journée commence par une bataille qui vous oppose aux forces du mal, mais rapidement, Cartman vous invite à laisser tomber ce jeu pour commencer une nouvelle aventure en tant que super héros cette fois-ci. En effet, l'heure est grave, South park est plongé dans le crime, un chat a disparu, et 100$ de récompense sont à la clé. 100$, c'est justement la somme qu'il faut à Cartman, enfin le coon pour lancer sa propre franchise.
Vous voilà donc embarqué dans une quête intérieure afin de connaitre l'origine de vos super pouvoirs... selon Carman, car oui, selon lui le fait que votre père est couché avec votre mère a révélé en vous un pouvoir caché... Oui, avec South park, il ne faut pas non plus trop chercher, je vous rappelle que dans les précédents opus, vous avez dû péter dans les couilles d'une princesse pour terminer le jeu. Plus rien ne doit vu surprendre !
Une fois le terrible secret réveillé, vous choisissez le type de super héros que vous souhaitez incarner, et l'aventure commence.
Derrière les gags, une satire
La trame de l'aventure principale, vous amènera à déjouer les plans de professeur Chaos, affronter les 6es, les filles du raisin, les hommes crabes, des ninjas coréens, des beaufs, des stripteaseuses, les animaux de la forêt. Vous manipulerez le temps avec vos pets, vous déjouerez un trafique de pisse de chat, vous stopperez une secte occulte déguisée de flics déguisés en Harry Potter sacrifiant des noirs, tout en accomplissant des quêtes annexes comme récupérer les chats d'Al super gay ou bien en aidant la mère d'un poisson gay à rejoindre le paradis sur une licorne qui chie des arcs-en-ciel. Oui comme ça, ça n'a pas l'air d'avoir beaucoup de sens, et effectivement, ça n'en a aucun, mais c'est normal. Mais derrière cet humour pipi caca, comme d'habitude, il y a une satire. La plus évidente, c'est celle sur le racisme, puisque d'entrée, le choix de la difficulté se fait en fonction de votre peau, pour justement faire un parallèle entre la vie réelle, ais il n'y a pas que ça. On parlera des violences policières, on tournera en ridicule l'Amérique de Trump, la pédophilie, les marchés boursiers, la futilité des réseaux sociaux, les Social Justice Warriors etc. etc.
Un système de jeu plus poussé
Niveau gamplay, les combats sont plus cherchés que pour le "Bâton de vérité". Là le placement de vos personnages, la portée de vos coups (et ceux de vos adversaires) rentre en jeu. En effet, vos coups ont une portée en case limitée. De plus, il y a une "géométrie des coups", certains coups ne concernent que les cases de devant, d'autres coups ne vont qu'en diagonale, d'autres font un "T" etc. . Tout dépendra de votre personnage, des caractéristiques que vous lui aurez choisies, mais aussi des partenaires que vous avez sélectionnés en début de combat.
Bien entendu, même si vous pouvez incarner jusqu'à quatre classes de super héros parmi les 10 proposés, vous ne pouvez piocher que 3 sorts principaux plus un spécial. Les combinaisons sont donc énormes. A cela s'ajoute un arbre de compétence comme tout RPG qui se respecte :
Comme pour le "Bâton de vérité", durant le jeu, vous aurez également quelques énigmes à résoudre. Il faudra être vigilant à chaque détail, et revenir le lendemain ou le surlendemain pour afin d'avoir les pouvoirs nécessaires pour débloquer l'énigme.
Durée de vie importante
La durée de vie du jeu dépendra de votre façon de jouer. Pour ma part, comme pour le "Bâton de vérité", j'ai cherché tous les recoins, fait toutes les quêtes annexes, car il y a des clins d'œil partout, et le fan de la série que je suis ne peut pas passer à côté. De plus, j'ai cherché à avoir tous les trophées, forcément, je suis allé faire caca dans tous les WC de South park, j'ai joué au niveau de difficulté maximale pour obtenir "l'expérience Token"... du coup, j'ai passé une petite trentaine d'heures à jouer à ce titre, il faudra en compter moitié moins si vous jouez en facile, et sans chercher tous les recoins. Mais honnêtement, c'est dommage de passer à côté des nombreuses vannes, et surtout, même en mode difficile, vous n'aurez guère de mal à finir le jeu.
Un cran en dessous du "Bâton de vérité"
Par rapport au précédent opus, j'ai plus eu l'impression de jouer un jeu vidéo, et moins à participer à un épisode de South park interactif, tant il est vrai que les combats du "Bâton de vérité" manquaient cruellement d'intérêts. Pour autant, au niveau de la trame principale, j'ai eu plus de fous rires avec le "Bâton de vérité" qu'avec "L'anale du destin". Peut être que dans ma situation, mon retard par rapport aux épisodes actuels (je n'en suis qu'à la saison 18, faute au doublage français) explique ce petit sentiment de moins bien. Je n'ai pas connaissance de tous les nouveaux personnages, ni des nouvelles relations entre eux. Du coup, je n'ai peut-être pas compris tous les clins d'oeil. Mais rassurez-vous, si vous êtes fan de la série, vous trouverez votre compte, et vous ne manquerez pas de rire avec certains passages complètement WTF.
Autre déception, mais de taille cette fois, le doublage. Si le "Bâton de vérité" n'était disponible qu'en VOST, "L'anale du destin" peut être jouée avec des voix françaises. Si je dis "des", c'est pour ne pas dire "les" voix françaises, car ce n'est pas William Coryn, Christophe Lemoine et les doubleurs habituels de la série, mais des acteurs qui imitent les doubleurs... Autant dire que c'est un vrai massacre pour les habitués des voix françaises et qu'il faut absolument prendre la VOST !
- Bon
- 7
Points faibles :
| Points forts :
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