Normandie: 1944-2004: page 5 sur 20 : Juno Beach

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Normandie: 1944-2004

Dernière modification :  Mardi 24 Novembre 2015

Juno injustement oublié de l'histoire ?

10 ans après, je suis retourné faire un séjour d'une semaine sur les plages du débarquement, et si beaucoup de choses ont changé, il y a notamment eu un gros travail sur les musées, neufs ou bien améliorés, j'ai eu envie de reprendre ce très long article pour ajouter une page : Celle sur Juno Beach. En effet, quand on parle débarquement de 1994, les gens oublient celui de Provence (pourtant tout aussi décisif) et le débarquement de Normandie se résume à Omaha Beach, Sainte Mère l'église, voir Pégasus Bridge pour les plus érudits, et Sword pour les franchouillards. Dans l'imaginaire collectif, on pense avant tout aux sacrifices des soldats américains, puis celui des Anglais oubliant trop souvent les Canadiens... Et pourtant, Juno Beach était la seconde plage la plus fortifiée après celle d'Omaha, et ce fut également la seconde plus sanglante (340 tués, 739 blessés ou disparus), à l’instar de la première vague à Omaha, la première vague de Juno subit environ 50% de pertes.

L'histoire :

Le secteur de Juno était divisé en Love à l'ouest, Mike (Green et Red) au centre et Nan (Green, White et Red) à l’est. La météo défavorable a rendu la mer extrêmement houleuse. De ce fait, le pilonnage de la marine a été très peu efficace, puisque seulement 14% de fortifications ont été touchées. Toujours à cause houle, mais aussi à cause de dangereux récifs côtiers, le débarquement a prit du retard : 30 minutes (comme pour Omaha) durant lesquels les Allemands ont pu se réorganiser.
Le débarquement commence donc à 8h, la marée montante a déjà recouvert bons nombre d'obstacles du mur de l'Atlantique, de nombreuses embarcations sautent sur les mines : sur les 306 embarcations de débarquement, 90 sont détruites avant même de toucher le sol !
Pire encore, toujours à cause de la mer, les chars amphibies ne peuvent pas accompagner les premières vagues, ce qui laisse ces dernières sans appui, bloquées face à une digue de protection contre la mer haute de deux mètres. Il faudra attendre l'arrivée des char et le courage des canadiens, et notamment le régiment francophone de la Chaudière, pour percer le dispositif.

L'arrivée sur la plage
Le débarquement
Le débarquement

Le soir du 6 juin, 21 000 hommes et 3 200 véhicules ont débarqué, et les troupes ont avancé d'une quinzaine de kilomètres, et la jonction est faite avec Gold, il faudra néanmoins attendre le lendemain pour faire la jonction avec Sword.

La plage
Débarquement de matériel
Débarquement de matériel

La visite :

Ce qui me frappe toujours lorsque je vais sur les plages du débarquement, c'est la différence de mise en valeur de la mémoire entre les plages de débarquement US (Omaha, Utah) et les autres, pour s'en convaincre il suffit de visiter le cimetière de Colleville-sur-Mer pour s'en convaincre. Ainsi, les plages de Sword, Gold sont beaucoup moins mises en valeur que leur homologues américaines. A Juno, le musée est relativement récent, puisqu'il a été inauguré le 6 juin 2003. Le Centre Juno Beach est plutôt bien fait, avec pas mal d'interactivité, tout en étant très personnel. Ainsi, à l'entrée on retrouve une série de croix correspondant à un soldat tombé le jour J, avec un flash code pour découvrir la vie du soldat. Tout le long de la visite, on apprend le rôle du Canada durant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire du Canada avant et pendant la guerre. J'ai été franchement bluffé, je pensais plutôt bien connaitre l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, et pourtant j'ai vraiment appris pas mal de choses dans ce musée (d'où l'ajout de cette page d'ailleurs, d'où également le paragraphe suivant).

Mémorial
L'entrée du musée
L'entrée du musée

Une visite guidée des bunkers est également possible, ça vaut le coup, ces derniers sont plutôt bien conservés, d'ailleurs, le bunker principal a été "découvert" il y a peu, puisqu'il était sous plusieurs mètres de sable durant des années, et a été désensablé durant un an et ouvert au public cette année.

Le bunker
Le bunker
Bunker plutôt bien conservé

Le rôle des Canadiens durant la Seconde Guerre mondiale :

Je ne referai pas mieux que ce qui se trouve sur internet, ainsi je vous invite à lire les pages suivantes :

Néanmoins, j'aimerai attirer votre attention sur les points suivants :

  • Le Canada est entré en guerre contre l'Allemagne dès le 10 septembre 1939, néanmoins, les soldats canadiens n'ont pu prendre part aux combats de la bataille de France que de manière anecdotique (1re brigade d’infanterie), au travers la visite du musée, on peut ressentir cette frustration.
  • En 1939, les force armées canadiennes partent du néant, en effet, durant l'entre deux guerres l'armée a été négligée. Néanmoins, l'effort de guerre considérable permit de renverser la situation.
  • Le Canada eu un rôle primordial aux premières années de la guerre en ravitaillant l’Angleterre en besoin urgent (nourriture, armes, matériel)
  • 50 000 aviateurs alliés furent formés au Canada.
  • Lors du débarquement de Dieppe en 1942, l'armée canadienne fournit le contingent le plus important : 5 000 hommes canadiens sur les 6 000 engagés alliés, environ 900 moururent et presque 2 000 furent prisonniers.
  • Plus d'un million de Canadiens prirent part au conflit, 45 000 perdirent la vie, 55 000 revenir blessé. Ce chiffre est à mettre en perspective avec la taille du pays à l'époque: en effet, en 1940, le Canada comptait 11 millions de citoyens, le nombre de soldat engagé représentait 1/4 de la population active.


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